Sensibilisation milieu forestier

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L’île de Ré comptabilise plusieurs espaces boisés. Elle a longtemps été dépourvue de forêts car la majeure partie de sa surface terrestre était recouverte par la vigne. Ces milieux boisés se sont finalement développés sur des sols sableux peu fertiles.

Dans les années 1950, au lendemain de la guerre, sur les terrains occupés par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, des plantations de Pins maritimes donnent naissance aux 4 forêts domaniales de l’île : le Lizay, la Combe à l’Eau, Trousse Chemise et le Bois Henri IV.

Cet ensemble forestier assure alors la protection du cordon littoral.

Les arbres

Le Pin maritime

Planté sur 4 millions d’hectares, le Pin maritime est une essence forestière d’importance majeure pour les sols pauvres du sud-ouest de l’Europe. Sur l’île de Ré, il représente la moitié de la surface boisée.

Le Chêne vert

En latin, il se nomme Quercus ilex en raison de la ressemblance de ses feuilles avec les feuilles de Houx. C’est une espèce emblématique du Midi de la France et de la Corse, mais il se plaît bien ici, aussi, en raison des conditions similaires du milieu. Il représente 15% du forestier de l’île. Son feuillage est persistant et cet arbre a une longévité de 200 à 2 000 ans !

 

Le Cyprès de Lambert

Introduits entre 1950 et 1970 sur les dunes atlantiques, les cyprès servaient de brise-vents pour protéger plantations et cultures. Sur l’île de Ré, ils marquent le paysage et donnent aux forêts aspect ébouriffé.

Le Lichen

Peut-être l’avez-vous déjà remarqué sur certains arbres ?

Le Lichen est un champignon qui s’associe avec une algue ou une bactérie (parfois les deux). Voilà pourquoi l’humidité et les pluies océaniques favorisent sa croissance.

Le saviez-vous ?

Certains arbres sont des « essences de lumière », c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas pousser sous les autres arbres (c’est le cas des Pins). C’est pourquoi il faut éclaircir régulièrement les peuplements pour apporter de la lumière et permettre aux jeunes semis de se développer.

Les bonnes pratiques

  • On ne touche pas les bois morts dans la forêt : ils abritent de nombreux animaux et favorisent les champignons et insectes. Ils participent à la formation du sol.
  • La cueillette est fortement déconseillée et interdite pour les espèces protégées.
  • Du 15 avril au 15 juillet, période de reproduction de nombreux oiseaux (les rapaces dès février), il est important d’éviter le dérangement, d’être calme et d’observer paisiblement.

Mille et une curiosités

Les rapaces nicheurs forestiers

  • Buse variable
  • Milan noir
  • Épervier d’Europe
  • Autour des Palombes

Les autres oiseaux

  • Pinson des arbres
  • Pigeon ramier
  • Geai des chênes
  • Pic épeiche (le Pic épeiche se nourrit et niche dans les arbres morts sur pied, ils sont donc importants)

Les espèces nocturnes

  • Le renard
  • Le Hibou moyen-duc
  • Le Petit-duc scops (le plus petit des hiboux)
  • Pipistrelle commune
  • Sérotine commune (chauves-souris espiègles et inoffensives)

Zoom sur les pré-bois ou milieux ouverts

Les pré-bois ou milieux ouverts sont le signe d’un boisement progressif entre l’alternance d’arbres isolés, d’arbustes, de pelouses et de sable (ex : les Evières entre La Flotte et Le Bois-Plage-en-Ré). Ils sont favorables pour observer certains animaux comme l’Engoulevent d’Europe, qui ronronne au crépuscule, ou encore le Lapin de garenne, important pour maintenir la mosaïque entre boisement et zones ouvertes.
On y trouve aussi des Lézards verts, des Lézards des murailles et le Triton marbré (présent dans des mares forestières à Rivedoux-Plage). Ces milieux regorgent aussi de plantes typiques comme la Ciste hérissé ou la Cynoglosse des dunes. On y retrouve également des zones de pelouses de dune grise intérieure, habitats protégés.

Le risque de feux

Entre 3 000 et 4 000 feux embrasent les forêts françaises tous les ans.

En France, 90% des feux de forêts sont d’origine humaine. La mission d’intérêt général de Défense des forêts contre les incendies (DFCI) a été confiée à l’Office national des forêts (ONF) par l’État : dégagement des pistes menant aux citernes d’eau, débroussaillement de la végétation, sensibilisation du public, etc.

Toute l’année, l’ONF anticipe les feux, qui sévissent surtout pendant l’été. Grâce au réseau de surveillance, les équipes repèrent les feux, alertent les pompiers et interviennent. Après extinction, les forestiers agissent pour aider la forêt à reprendre ses droits.


Une destination durable