Moulin de Bel Air

Selon de nombreuses sources, il daterait de 1674. Et comme tous les autres moulins, il est constitué d’une tour, d’un toit conique qui permet d’orienter ses ailes en fonction du vent et d’un muret qui empêche les passants de subir le mouvement de ces dernières. Au pied, deux portes sont installées, une au nord et une au sud, pour permettre d’y pénétrer, même lorsqu’il fonctionne. Autour du moulin, la cour abrite aussi la maison de son meunier avec une écurie, une grange, un cellier, ainsi que le puits de la propriété.

Membre d’une groupe d’environ 80 moulins rétais, ou 110 en fonction des sources, il se partageait le Bois-Plage avec onze, ou treize autres semblables dont la majorité, comme c’est le cas aussi ailleurs sur l’île, datent du XVIIIᵉ siècle. Leur fonction restait alors souvent la même, produire de la farine grâce à la force du vent.

Mais le moulin de Bel Air se démarque néanmoins de ses confrères, puisqu’il possède encore ses ailes. Pour comprendre pourquoi, il faut remonter à la seconde moitié du XIXᵉ siècle. Beaucoup de ces moulins sont arrêtés, écrasés par la concurrence industrielle. Et pour éviter de payer une imposition, les propriétaires décident tous de retirer les ailes de leur ouvrage. C'est en 1978 qu'une tempête détruit une partie de celui de Bel Air, son propriétaire décide alors de le réparer et d’y remettre des ailes, provenant d’un ancien moulin de Charente.

Celui-ci est sur une propriété privée, il ne se visite donc pas.